lundi 31 décembre 2007

Qui blesse qui?

On dit parfois que le bonheur des uns fait le malheur des autres.
C'est une phrase qui peut s'appliquer de façon très large à beaucoup de situations.


Comme bien d'autres personnes, dans mon blog, j'écris mes pensées, mes douleurs, mes faiblesses, mes craintes plus facil
ement que mes instants de bonheur ou de joie.

La souffrance réclame d'avantage de sortir et d'être écrite. Il faut la partager pour ne plus en être accablé. Il faut s'en libérer pour la vaincre. A l'image de toute blessure, il faut la cicatriser. Le texte et l'échange en sont pour cela de bons médicaments.

Le bonheur, lui, se savoure, s'apprécie et se garde précieusement tel un joyau. On ne l'étale pas. Même en apparaissant avec un visage apaisé, on ne chante pas
sa joie à tue-tête.


Ecrire tous ses tourments est une chose, mais qui les lit?
Est-ce-que tu passes par hasard sur cette page
ou me connais-tu personnellement?

Dans le premier cas, en lisant des textes sur différents blogs, tu peux trouver des rapprochements avec ton histoire, des situations plus ou moins familières et un point de vue parfois différent qui peut t'aider à relativiser et à mieux appréhender tes propres problèmes.

Maintenant, si nous sommes déjà des a
mis, peut-être tu apparais dans mes lignes. Les journées et les humeurs de chacun n'étant ni linéaires ni emballées dans du coton rose, il est probable qu'un jour nous ayons eu un accroc, que nous nous soyons fâchés ponctuellement. Sans forcément de gravité, mais de façon blessante. Alors tu te retrouves ici, au milieu de tous ces mots et de mes maux. De cela, tu risques d'en être peiné et tu pourras prendre avec amertume ce que tu lis.


Mais alors, est-ce-que je continue à écrire ou non? Est-ce-que je dois ménager mes textes et les vider pour éviter de blesser mon entourage? A ce moment qu'est-ce-que le blog peut encore m'apporter si je ne peux plus me libérer?


En effet "le bonheur des uns fait le malheur des autres", même dans les blogs.


Pour ma part, sur cette page, je continuerai à écrire comme je l'ai fait précédemment en vidant tout ce qui me pèse sans me demander qui va lire, afin de ne pas mentir, de ne pas me mentir. Je le fais d'une manière égoïste, je le reconnais: ce blog est pour moi. Seulement. Mais j
e suis heureux de pouvoir le partager avec toi, comme avec des inconnus.

D'un autre côté si tu remarques une scène qui parle de toi dans un conflit, c'est que cette blessure m'a marqué et qu'elle n'était pas anodine à mes yeux. Alors, d'un autre point de vue, tu pourras y comprendre l'importance que tu as pour moi. Ici, je ne parle pas de mes conflits ou de mes histoires avec ceux qui m'indiffèrent. Ce sont les personnes les plus chères qui blessent le plus au moindre probl
ème et donc, qui apparaissent sur ce blog. Comme toi.

C'est donc tout autant un hommage à notre
amitié. Afin qu'elle soit libérée de ces accrocs et qu'elle dure encore.

jeudi 27 décembre 2007

AussieBum 2008

Voila quelques nouveautés chez AussieBum... Avec ce maillot de bain, très chocolat. Il donne envie d'en manger, de croquer dedans!


Le caleçon n'est certainement pas le plus élégant des sous-vêtements, bien au contraire. Mais celui-ci laisse presque deviner la religion de qui le porte.


A voir, sur leur site, le slip masculin le plus grand du monde:15,9 mètres sur 10,55 et 180 kg de tissus. Pour la présentation, il y avait quand même 18 des plus beaux mâles australiens présents.





mardi 25 décembre 2007

Presque Rien

Présentation du film

dimanche 23 décembre 2007

La vérité sur Noël



Depuis quelques jours, tu peux entendre, comme moi, des parents raconter à leurs enfants combien il faut être sage pour que le Père Noël passe et laisse des cadeaux.


Le reste de l'année, on entend ces mêmes personnes gronder leurs progénitures qui osent leur mentir.

Je trouve une incompatibilité dans la situation.


Alors tout le monde me dit comme c'est merveilleux la magie de noël, le traineau, les rennes, la cheminée et tout ce qui va avec. On me raconte qu'il est formidable de voir l'enfant s'émerveiller devant le mystère des cadeaux apparus spontanément au pied du sapin, d'entendre cet enfant qui espère tant avoir la force de veiller pour apercevoir le vieil homme mythique: le Père Noël.


Tout est prévu afin que le conte prenne vie dans la tête des chérubins:

- le célèbre distributeur de cadeau
x vit en Laponie, ce banc de terre glaciale au bout de l'Europe. Comme ça, on est sûr qu'ils n'iront pas vérifier d'un coup de vélo. Mais aujourd'hui des séjours éclairs sont organisés sur place, dans "l'usine" et la maison de noël. Visite dans la demi-journée, très rapide, pour être certain que l'enfant n'en voit pas assez pour comprendre le complot mondial qui se trame derrière tout ça.

- là, des lutins secondent le Père Noël pour aider à la confection
ou l'achat des surprises et toute la logistique qui va de paire.

- l'état français, au travers de la Poste, est de mèche et met à disposition,
pour l'occasion, le hangar du courrier égaré, afin d'organiser une soit-disant réponse aux enfants qui envoie une lettre. Le vice est poussé jusqu'à acheminer à Libourne, toutes les cartes et enveloppes, quel que soit l'adresse écrite dessus, du moment qu'on peut comprendre quel en est le but au travers de l'énoncé (et ce, même sans timbre!).

- on peut trouver de nombreuses répliques bedonnantes de l'homme
en rouge. A ce niveau, les histoires varient. Il y a les parents qui racontent à leurs petits que c'est le seul et l'unique Père Noël qu'ils ont là, devant eux. Ceux qui expliquent que c'est un agent du réseau lapon qui vient recueillir des informations sur les souhaits des bambins afin de les faire remonter à sa hiérarchie pendant que le vrai bienfaiteur est submergé de travail et n'a pas le loisir de se déplacer lui-même.

- le carrosse et les rennes... à l'air du TGV, de l'A380 et autres technologies rapides. Donc quelques cervidés comme moteur avec le célébrissime Rudolf qui dirige le groupe. Derrière lui, le traineau (sans toit, ni cha
uffage) chargé inévitablement d'une vingtaine de colis, en sachant que chaque enfant reçoit environ un mètre cube de paquets... Il doit en faire des allées et venues ce traineau entre la Scandinavie et le reste du globe. Heureusement qu'il vole! Mais alors pourquoi un "traineau" puisqu'il ne traine pas mais vole. Ce devrait être un "voleau".

- enfin, le grand tour de force
de l'histoire: le Père Noël se glisse, ventre compris, par la cheminée avec les paquets sur le dos jetés dans une hotte en osier! Là, il y a du respect parce qu'au 19° siècle ou avant c'était souvent des enfants qui ramonaient les cheminées. Les adultes même les plus minces coinçaient toujours dans le conduit. Mais pas lui, bien sûr. Quant à ceux qui n'ont pas de cheminée.... Alors là, les parents usent d'une imagination plus fertile que le meilleur engrais et plus farfelue que celle de tous les gamins réunis.



On te raconterait aujourd'hui une histoire avec le dixième de ce mensonge, que tu ne voudrais pas en croire un seul mot.

Pour qui, les parents prennent-ils leurs enfants? Les pensent-ils si débiles? Quel respect de l'autre et de la vérité veulent-ils en
seigner par la suite?

Pour n'importe quelle autre histoire racontée aux enfants, on leur dit toujours que c'est une légende, un conte, dans un pays imaginaire,
qu'il ne faut pas avoir peur de ce qui s'y déroule... Pourquoi le Père Noël échappe-t-il à la règle?
Est-ce si beau de voir les petits aux environs de 7 ans qui pleurent de déception, qui ne veulent plus croire les adultes, ou qui se font un plaisir d'annoncer la "bonne nouvelle" aux
plus jeunes?

Je pense qu'après ce cap, l'enseignement du respect des autres, de la vérité est plus difficile. On ne récolte que ce qu'on a
semé.



J'ai un neveu, et j'espère ne jamais avoir à lui parler du Père Noël. J'ai déjà prévenu qu'il ne fallait surtout pas me demander de revêtir le déguisement. Je sais que,
par omission, je lui mentirai dans les années à venir. Mais je ne veux pas être un complice déclaré de ce complot général.

Noël




Hier soir, de chocolats
j'ai parsemé le sapin.

Toutes aimèrent cela
et dés le matin.

Alors entre deux têtes,
Nous avons fait la cueillette.

La cueillette aux chocolats...

samedi 22 décembre 2007

Nadine

Il faisait beau ce dimanche de printemps. Une belle journée pour profiter du jardin. Bien sûr, il n'était pas très grand ce jardin. Tout en longueur, avec au bout, je me souviens, un petit muret sur lequel il m'arrivais parfois de monter.

Il y avait du monde ce jour-là. Plusieurs générations réunies autour de la table. Toute une famille, vu de l'extérieur. J'étais arrivé avec Nicolas chez sa mère. Un garçon de presque trente ans qui semblait beaucoup s'occuper de tout, de tous. Depuis longtemps maintenant, il avait endossé le rôle de "l'homme de la maison" et agissait comme un décideur dans sa famille. La situation était nouvelle pour moi: j'étais le petit ami de Nicolas; mais Nicolas ne me présentait pas comm
e tel devant Nadine, sa mère.
Pour ma première journée chez elle, je fais
ais attention et cherchais comment je devais être avec les autres. Ils parlaient tous très fort. Trop. Et tous en même temps. Je n'en avais pas l'habitude et avait le réflexe de me mettre en retrait parce qu'il n'y avait pas besoin d'un de plus qui se mette à parler par dessus les autres. Puis j'ai compris que si. Qu'il me faudrait faire comme eux. C'était leur moyen de communication. En ça, ils ne cherchaient pas à s'interrompre ou à se dominer. C'était juste leur façon à eux de se parler. Alors j'ai parlé fort, moi aussi, et en même temps que les autres.
Nous mangions dans la cuisine avant de passer l'après-midi dans le jardin à jouer avec le chien. Wolf semblait infatigable et adorait qu'on lui lance un bout de corde qu'il mâchouillait depuis longtemps apparemment.

Deux semaines avaient passées avant que je ne revienne avec Nicolas pour un autre repas de famille. Simone, la mère de Nadine, était assez petite, âgée aussi, mais parfaitement présente. Le genre de grand-mère qu'on ne risque pas d'oublier dans un coin. Avec elle, j'avais vite compris d'où venait, à tous les membres de cette famille, le don de parler si fort en étant si près. Simone avait toujours une plaisanterie à faire. Son vocabulaire se ponctua
it de grossièretés et d'exclamations.
C'était beau de voir Simone et Nadine si proche, toujours ensemble, comme deux sœurs ou comme si ce pouvait être toujours le dernier jour. Le frère de Nadine ne paraissait pas blessé de la complicité de ces deux femmes qui le mettait du fait un peu à l'écart.


Plus tard, c'est en semaine que je revenais. J'avais porté mes ciseaux afin de coiffer Nadine. Elle voulait être au mieux pour sa visite du lendemain chez le médecin. Un gastroentérologue. Il devait vérifier l'évolution du cancer et ajuster le traitement.
Nadine me disait qu'elle était heureu
se que la chimio ne lui fasse pas tomber les cheveux. Déjà qu'elle en avait toujours pour trois jours avant de se remettre de l'intervention.

Ce qui est excellent pour un coiffeur, c'est que lorsqu'on a réussi à correcteme
nt coiffer une personne, à faire ce qu'elle voulait, alors des barrières se lèvent et une relation s'installe. Comme si le coiffeur qui a su comprendre ce qu'on lui dit et surtout ce qu'on ne lui dit pas pour la coiffure pouvait alors comprendre beaucoup de choses.

Les dimanches suivant, je n'étais plus simple spectateur
des après-midi chez Nadine. Je participais même au déménagement en cours de préparation, pour faire les cartons et les stocker. Nous en avons déposés chez moi aussi.
C'était Nicolas forcement qui prenait les choses en main. Ni son oncle, ni ses frères. Il avait trouvé un appartement avec un jardin. Autant l'intérieur pe
rdait peut-être en surface, que le jardin gagnait en charme avec un arbre au fond.

Le nouveau logement avait deux chambres. une pour Nadine et une pour Fred, le benjamin de ses trois fils qui vivait encore avec elle. Fred suivait des cours dans une école de stylisme la semaine et sortait énormément la nuit pendant le weekend. C'était alors un grand gars musclé, avec une apparence qui le faisait paraître plus mûr que ses 18 ans. Mais encore si jeune dans sa tête. Un enfant qu'il fallait toujours prendre en charge. Un garçon paradoxal.

Nicolas et moi avons passé plusieurs soirées à porter les cartons de la maison à l'appartement. C'était assez difficile pour Nicolas qui ne pouvait faire cela qu'après son travail. Il faisait des pizzas à emporter le soir et ne terminait jamais avant 22h. Il était à fleur de peau par manque de sommeil et inquiétude à cette période. Il jonglait entre les courses pour sa mère, son travail de cuisinier le midi et de pizzaiolo le soir et le temps qu'il voulait consacrer aussi à notre intimité. Alors il ne lui restait plus beaucoup pour dormir et se reposer. D'autant que là, c'était l'appréhension qui prenait le relais quand il n'y avait plus rien à faire que de penser. L'inquiétude pour sa mère qui en était à déjà quatre années de lutte contre un cancer qui ne voulait rien savoir du traitement de chimiothérapie. L'inquiétude pour ce déménagement: Est-ce-que Nadine allait aimer le nouvel appart? Supporterait-elle sans trop de fatigue le changement?
Au moins elle serait bientôt plus proche du travail et du s
tudio de Nicolas qui aurait alors moins de temps gaspillé dans les embouteillages.

Dans les jours qui suivaient, j'accompagnais Nicolas pour nettoyer la maison vidée. Toute sa colère accumulée ces dernier temps est alors sorti d'un coup. Je l'ai vu arracher les plinthes, les jeter par la fenêtre, casser des affaires et crier et jurer jusqu'à ce que la colère ne soit plus assez forte . Les yeux gonflés et rougis, Nicolas m'a présenté ses excuses pour m'a
voir fait vivre ça.

Nicolas avait ôté les herbes folles du nouveau jardin pour lui donner plus fière allure.
Ce dernier a été rapidement aménagé par Nadine avec quelques fleurs et plantations. Elle et Fred avaient rapidement trouvé leurs marques ici. Wolf aussi qui, tout le long des jours, passait du salon au jardin et du jardin au salon en sautant par la fenêtre ouverte.

J'ai pu alors convaincre Nicolas de prendre du temps pour lui. Depuis quatre ans de lutte contre la maladie, lorsque Nicolas ne travaillait pas, il s'occupait de sa mère. Mais à ce jour, il n'était plus célibataire et a
vait, comme moi, envie de profiter de moments à deux. Nous sommes partis à San Sebastian et dans les environs. Quelques jours d'isolement et de repos. Le sommeil était alors réparateur, les journées divertissantes et nous pouvions mieux nous connaître.

Malgré les bons moments, la séparation est arrivée ensuite. Notre séparation. Cela na m'a pas empêché de voir toujours cette p
etite famille autour de Nadine, de venir la coiffer les veilles de chimiothérapie... Ces traitements n'avaient pas une efficacité assez grande. Le cancer gagnait du terrain au sein du corps. Nadine était de plus en plus souvent en examens ou à l'hôpital.

En décembre, nous avons fêté les 50 ans de Nadine. Nous étions plus de 25 au resto d'un ami. Ce jour là, ça parlait vraiment très fort partout. Tout le monde s'interpellait, allait voir les autres. Un excellent repas, un beau dim
anche.

Nicolas et moi nous sommes remis ensemble ensuite. Nous avions toujours gardé une relation particulière, très proche (aujo
urd'hui encore). Pendant cette séparation, c'était comme si nous n'avions pas cassé notre couple, mais simplement arrêté de partager nos nuits. Un jour, d'une façon plus que naturelle, nous avons recommencé à les partager. Sans même en parler. Tout semblait plus que naturel.

Au printemps suivant, l'appartement s'est vidé d'une présence: Nadine est entrée en soins palliatifs.
"Soins palliatifs".
Voila une expression invraisemblable. Les "soins" sont sensés "soigner". Mais "palliatif" nous dit qu'ils sont utopiques et apparent
s plutôt que réellement soignants.
"Soins palliatifs".
C'est juste accompagner les souffrants à la mort. Leur faire passer ce cap.
Pour celui qui y entre, ce n'est pas aller dans n'importe quel hôpital. D'ici on n'en sort pas. C'est le couloir de la mort, le pont des soupirs. Thanatos attend derrière chaque lit.
La situation est dure pour Nadine, mais épouvantable pour Nicolas, Fred, Simone... Nicolas était tous les jours à la clinique. Je venais le voir, le soutenir. Tous les soirs, je rentrais chez moi en pleurant, en aimant plus que jamais mes parents et Nicolas restait sur un lit d'appoint, là, aux côté
s de sa mère.

Je me souviens du soir où il me racontait sa colère parce que les infirmières avaient donné trop tôt le calmant qui permettait à Nadine de dormir avec le moins de mal possible. Son grand frère était arrivé tard, ce soir là et avait alors trouvé sa mère endormie. Il reviendrait demain ou un autre soir pour lui parlé. Il n'allait pas la réveiller alors qu'elle venait enfin de s'endormir. C'était si difficile pour elle, de s'endormir.

Le lendemain,tôt, ce jeudi 9 Mai, Nicolas me téléphone.

Nadine est décédée vers 6h.

Je suis arrivé au plus vite auprès de Nicolas. Je l'ai gardé lon
gtemps en pleurs ans mes bras. Puis nous sommes passé aux pompes funèbres. Nous sommes allé voir Simone. Elle venait de perdre son quatrième enfant.
Il y a eu beaucoup de choses à préparer ce jour-là, malheureusement. Le deuil n'a pas sa place le premier jour.


Le weekend est passé. L'enterrement s'est déroulait le lundi suivant, le
13.

Le matin, Nicolas et moi avions fait l'amour avec une grande force. Pour une douleur sans commune mesure, il faut pouvoir se défouler afin ne pas craquer.


Voila plus de 6 ans que Nadine nous a quittés. Aujourd'hui encore, je pleurs en écrivant ces lignes.



P.S.:Nicolas,
tu trouveras ici quelques inexactitudes. Tu auras des souvenirs différents.
Nous ne retenons pas tous les mêmes moments, et les vivons différemment. J'ai écrit ce texte avec mes souvenirs, ma vision des évènements. J'en ai fait une nouvelle que j'ai modifiée selon mon sentiment actuel, 6 ans après. J'espère que tu pourras me pardonner cet écart.

Merci

Noël



Ce soir, le sapin
J'ai garni de chocolats

Demain, au matin
J'espère que tout le monde aimera

jeudi 20 décembre 2007

Un samedi soir entre noël et nouvel an

Nous sommes un samedi soir entre noël et le nouvel an.

Le repas de fin d'année est organisé par ma boite. Je retrouve les équipes des 5 magasins différents. Il m'arrive souvent sur mes jours de repos de
me promener d'une boutique à l'autre, donc je connais pratiquement toutes les personnes présentes. J'ai du plaisir à les retrouver et à prendre des nouvelles de chacun. Alors je fais le tour de tous les groupes. J'y passe du temps à chaque fois. Je fais les présentations de ceux qui ne se connaissent pas encore. L'ambiance est à ce moment très chaleureuse.


Parmi mes collègues, il y en a un en particulier qui travaille dans un autre salon que moi.
Un ex...
Qui me fait rêver.
Et me fera toujours rêver, je pense
.

Un ange de beauté: des épaules larges, des pecs développés, les abdos dessinés juste ce qu'il faut, une taille fine, des fesses
à tomber! Même ses jambes me font craquer. Je n'ai de lui que des souvenirs de douceur, de caresses, de baisers, de joie, de plaisir pur.
Nous n'avons pas eu une rela
tion au sens traditionnel du terme, mais des moments d'intimité et de complicité depuis 7 ans.

Sur ces 7 années, nous avons to
ut connu. C'est la troisième entreprise pour laquelle nous travaillons ensemble. Dans la première, il m'a apprit beaucoup de choses. Dans la deuxième, j'étais son supérieur et ai été odieux avec lui. Mais il me le rendait bien parfois... Et finalement, aujourd'hui, comme nous ne nous voyons que de façon ponctuelle, toutes les tensions sont oubliées et nous ne gardons que le meilleur. Nous avons toujours du plaisir à nous retrouver et à échanger pendant des heures.

Sur ces 7 anes, j'ai connu son copa
in. Leur relation destructrice. Ses peines et ses douleurs. J'étais avec lui lorsqu'il voulait fermement le quitter. La valise était prête, dans l'entrée. J'étais encore avec lui lorsque ce même copain a eu un grave accident. Je l'ai amené sur le lieu, puis à l'pital, me suis occupé de toutes les affaires de la voiture. J'étais avec eux pour partager leurs draps.




Sur ces 7 années, il a c
onnu ma relation. Cet autre gars merveilleux qui a partagé ma vie un bref moment. Il m'a écouté quand je lui racontais ma séparation. Il m'a consolé quand je pleurais dans ses bras.

Sur ces 7 années, nous avons multiplié les soirées chez lui avec ses amis ou en boite, les après-midi à Saint-Emilion au Clos des
Cordeliers. Ces dimanches-là, après être resté au soleil dans le jardin du clos à déguster leur superbe crémant rosé brut, nous rentrions tous les deux par le chemin des écoliers pour aller manger au bord de la Garonne sauvage.

Maintenant, je trouve un peu n'imp
orte quel prétexte pour aller à son salon et passer le voir.


Il me faut t'avouer qu'un mec qui m'a plu un jour, me plaira toujours. Je ne dénigre pas l'autre lorsque notre histoire se termine. J'oublie très vite les moments douloureux pour ne garder en tête que les bonnes choses. J'ai continuellement une grande attirance pour mes ex. Mais ça reste juste une attirance, et ça ne m'empêche ni d'avoir d'autres relations, ni de continuer à vivre.


La soirée est sous la forme d'un apéritif dînatoire. Donc nos patrons ont prévu beaucoup à boire et très peu à ma
nger.Mais ça semble convenir à l'ensemble et tout se passe très bien. Tout le monde s'amuse et plaisante. Nous prenons plein de photos dans la soirée. J'en prends pas mal de mon bel Apollon. Et passe beaucoup de temps avec lui à discuter et rire. Je navigue souvent d'un groupe à l'autre, mais reviens vite à celui de mon ex.



Plus tard, lorsque nous sommes tous bien "hydratés", mon petit ami arrive pour continuer la fête avec mes collègues et moi. Il termine tard son boulot. Il connait déjà mes collègues directs, mais aussi cet ancien amant. Il le salue vaguement sans trop savoir comment s'y prendre. Il n'a absolument rien à reprocher à ce gars. C'est juste que je ne cache pas ma perpétuelle attirance pour lui... et des fois, ça énerve...


La soirée continue dans une boite toute récente. Nous avons encore le champagne sur la table, ici aussi. Je danse beaucoup. J'adore. Et je discute encore et toujours avec mon ex. Mais cette fois de façon plus rapprochée: les groupes se sont défaits, la lumière est plus basse, le taux d'alcool monte, la chaleur monte.
Mon petit ami fait tout pour me garder près de lui. Il vient danser avec moi, contre moi. Je passe une excellente soirée. Je suis avec mon compagnon, et profite bien de lui. il a fait l'effort de venir me retrouver parmi mes collègues. Il est là, à danser contre moi.



Lorsque la nuit touche à sa fin, je prends un grand plaisir à faire le tour de tous ceux qui sont encore là pour dire au revoir. Les patrons sont aux toilettes, la tête en avant... Mais je vais souhaiter une bonne fin d
'année à tous. Et je garde mon ex pour la fin. Je le vois se tortiller devant moi, sous moi lorsque je me lève. Il me tend les lèvres à mon départ pour m'embrasser. A quelques centimètres de sa bouche, je lui adresse mon plus grand sourire et quitte le lieu en tenant mon ami par la main.


Nous sommes un dimanche matin entre noël et le nouvel an.
Arrivés devant la voiture, j'embrasse mon ami avec toute la tension, l'excitation,la chaleur que j'ai emmagasin
é pendant la nuit. Il est là, à moi. Je le désire plus que jamais. Alors je lui baisse son pantalon, me baisse devant lui et lui fais profiter de ma fougue pendant un quart d'heure avant de continuer dans la voiture.
Je n'ai pas attendu que nous soyons rentrés chez moi.
Lui non plus.





Si j'avais souhaité passer une bonne soirée comme cadeau de noël, je l'aurais voulu comme celle-ci.
J'ai passé une excellente soirée.


Sur ces lignes, je te souhaite une très
bonne fin d'année...




mercredi 19 décembre 2007

Miam

Ce n'est pas une nouveauté. Mais c'est toujours aussi beau...


C'est pour offrir? Je vous fais un paquet?

Ce n'est pas une grande nouvelle que je t'annonce, je sais: mais c'est noël!!
Et avec les préparatifs... et les cadeaux!

Alors bien évidemment, je n'échappe pas à la règle. Il m'a fallu chiner, trouver, choisir. Et hier soir, je faisais quelques paquets. Car de bien entendu, tous les commerces ne proposent pas d'emballage.

Mais mardi, j'ai trouvé LE commerce, LA perle rare!
Oui Monsieur, un grand vainqueur!

Je vais au hammam du coin pour du savon noir, de l'huile d'argan et divers produits venus de l'autre côté de la Méditerranée. La jeune fille qui me sert, adorable, me propose avec la plus grande politesse d'emballer le tout dans une panière.

C'est là que ça a commencé! Un vrai spec
tacle!

Elle part dans une construction pyramidale avec un papier de très très basse qualité qui glisse affreusement et ne se laisse pas faire. J'ai du mal à saisir pourquoi si haute la pyramide pour une si petite boite...

Le papier a gagné.


Un peu gênée je pense et petit sourire aux lèvres, la demoiselle me signale qu'elle va s'y prendre de façon plus... traditionnelle. Donc elle entreprend de couvrir sans fantaisie la panière qui ressemble à s'y méprendre à un parallélépipède. Mais le papier doit avoir une conscience ou peut-être un alien est dans le savon noir et veut en sortir... Rien n'y fait, ça glisse comme si l'emballage lui-même était recouvert d'huile.

Je m'inquiète mais m'en amuse beaucoup.




Tel Zorro surgit d'une pièce arrière, un homme fait son entrée et, accompagné d'un sourire "Ultra-Bright", repousse la jeune femme vaincue pour lui prendre sa place. Je commence déjà à rassembler mes affaires, pret à partir, sous peu.

Mais non!

Tel une pièce de théâtre en deux actes ou les rappels d'un concert: the show must go on!!

Comme entrainé par son premier combat, le papier se rebiffe et glisse des mains de Zorro. Il ne veut pas s'unir à l'adhésif. Il faut dire que ce garçon ne s'y prend pas du mieux qu'il le pourrait: pour rabattre les côtés en-dessous et les fixer ici, il laisse la boite à l'endroit. Et doit donc la tenir d'une main (pas assez grande pour la contenir, mais juste assez pour la soutenir...), et manipuler les retours de papier avec l'autre main. Comme toi et moi, il n'a que deux bras cet animal; donc le rouleau de scotch se retrouve coincé dans la bouche.

Oui oui, c'est un très beau spectacle!


Au furtif moment où le papier s'est laissé coller, de guerre lasse j'imagine. Le vendeur m'exhibe son plus grand sourire et m'avoue que "les cadeaux, c'est pas mon for".
Je quitte alors le hammam, très détendu. Je recommande l'usage de l'emballage à qui veut aller au spectacle.





Une fois rentré chez moi, je me suis présenté comme le troisième adversaire. Je l'ai mis K.O.
Mais je pense bien rendre hommage à un si courageux papier lorsque j'offrirai mon savon et mon huile.

"La solitude, on la choisit"

(en réaction au commentaire de M...aêl à un article de Beur-Boy)



Il est 1h00 du matin et je viens de prendre un coup de poignard en lisant cette phrase.

"La solitude, on la choisit".

Je suis seul.
Ce soir.
Comme tous les soirs et tous les jours depuis bien trop longtemps.

C'est dur de lire ça, et de le dire encore plus. Ca me fait mal. Ca me rappelle ce que j'essaie d'oublier tous les jours.

Je suis seul.

Bien sûr, je ne fréquente aucun lieu de rencontre. J'ai même eu le mois dernier un mouvement de recul en entrant dans une boite de nuit gay.
Alors on peut certainement dire que je choisi ma solitude.

Mais quelle solitude?


La plus facile à vaincre est la solitude sexuelle. Trouver quelqu'un pour une heure ou une soirée, c'est faisable. Tu trémousses tes petites fesses devan
t une assemblée de mecs au comptoir du bar. Tu en choisis un, si ce n'est pas lui qui te choisit. Et c'est partit pour un coup en vitesse dans la voiture ou chez toi.

Mais la solitude qui fait souffrir, elle n'est pas sexuelle. C'est le manque de contacts. De contacts intimes, privés, chaleureux, passionnés.

Te sentir contre moi.

Tes bras autour de moi.
Ton souffle sur moi.
Poser ma tête sur ton torse et t'écouter chanter.
Respirer ton corps.

Caresser ton corps.
L'embrasser.
L'apprendre.
Le connaître.

Je suis seul et je souffre.

Si je veux rompre
ma solitude, cela m'est facile. Je n'ai qu'à dire "oui" à celui qui a partagé ma vie pendant 3 ans.
Mais je sais que même à côté de lui, je s
erai toujours aussi seul au fond de moi.

Je veux changer ma vie: en 2008, je quitte Bordeaux.
Cannes ou Paris. Je verrai qui veut de moi (pour le boulot. Je ne me fais pas d'illusions).


J'espère bien avoir alors le courage de changer ma vie, vraiment. Et aller à la rencontre de l'autre.
A ta rencontre...



Ma solitude, je ne la choisit pas. Je la subit.
Mais je ne la chasse pas très fort.
Je vie avec.
Elle m'accompagne.


Je suis seul.


Jusqu'à toi...



mardi 18 décembre 2007

Pedj et Kelly

Une petite pensée pour Pedj et Kelly, nos deux rugbymen de Montpellier qui ont mit fin à leurs délires devant leur webcam.
Ca m'a bien fait rire pendant un an...



J'ai choisi celle-ci en dédicace à Joan...

Petite parenthèse quotidienne



-Bonjour, je ne sais pas quoi faire. Je n'y arrive plus. Ca ne ressemble plus à rien. Qu'est-ce-que vous en pensez?

-Bonjour. Ah oui en effet, là, il faut faire quelque chose... Vous n'avez pas d'idée?
parce qu'avec le peu d'éléments que tu m'as donné ma chérie, c'est pas gagné.

-non pas trop.
non mais tu t'imagines que si je savais je serais à cette place plutôt qu'à la tienne peut être.
Ca fait plusieurs jours que je dois venir mais c'est toujours très difficile de trouver un créneau
. Je n'en pouvais plus: avant-hier, j'ai coupée ma frange. Je crois que j'ai fait du dégât. Vous pourrez rattraper?

-évidemment, il y a toujours des possibilités.
ça pourrait pas être pire de toute manière.

Et pour la couleur?

pour le peu qu'il en reste.


-bof. J'sais pas trop. C'était cet été, la dernière. Ca a très bien tenu.
mais heureusement que c'est l
'hiver maintenant et que je mets un chapeau.

-alors aujourd'hui, il faut reprendre les racines. On va faire un ton naturel, proche de votre couleur pour une bonne évolution dans le temps.
et éviter que tu aies si vite une tête de sorcière ou un balai espagnole en couvre-chef.


-oui, j'aime bien le naturel.
mais c'est toujours la même chose avec lui: aucune nouveauté.

Je veux un truc JEUNE.


-
forcément, comme toutes l
es autres.
Pour sûr, je ne vous ferai jamais le contraire. Je vous le promets.

tu y arrives très bien toute seule, pauvresse.


-mes cheveux sont trop longs sur les épaules. Je pensais à une coupe plus carrée, vers le cou...
il faut tout lui dire. il devrait me faire un demi-tarif à la fin.


-excellente idée! Et pile dans la tendance.

tu parles d'une coiffure jeune: le carré.

Ce sera très bien. Ca vous ira à mer
veille!

-bien sûr qu'elle est bonne mon idée. il s'im
agine même pas que je le maudit devant la glace, tous les matins, depuis 4 mois. pffft, gamin!
Merci beaucoup.




-mais vous êtes réchauffé, en simple chemise. Avec ce temps.

-vous savez à l'intèrieur ce n'est jamais vraiment l'hiver.
encore à parler du temps, pour la sept, hui
tième... je ne sais plus. enfin au moins la septième fois depuis ce matin.
C'est vrai qu'on serait mieux en Espagne en cette saison.

-je vous comprends bien. J'irais moi aussi, si je le pouvais.
et c'est reparti. une fois de plus, il me parle d'Espagne. je vais encore avoir droit au menu détaillé de son dernier séjour à Barcelone...

Et ces fêtes? Ca se prépare?

-
mais que voila un autre sujet innovant pour un mois de décembre. félicitation, grand-mère!

Non, j'ai à peine commencé mes achats. Il me faut les faire dimanche.



-alors, comment trouvez-vous?

t'as plutôt intérêt à aimer parce que j'en ai 3 derrière qui poussent pour prendre ton fauteuil et j'ai ni mangé, ni pissé aujourd'hui.


-c'est très bien. Merci beaucoup.
au moins quand c'est toujours pareil,
on a pas de mauvaise surprise.
J'ai 10 ans de moins. C'est parfait.

-
ben voyons.
Et si vous revenez souvent, c'est le retour à la maternelle
assuré!
j'en ai marre de répéter continuellement les mêmes phrases.

-
et ça fait déjà plus de 4 ans que ça dure, que je viens là...

-
et ça fait déjà plus de 4 ans que ça dure, que je la coiffe...







Une petite pensée pour toutes celles et ceux que je coiffe depuis 4 ans, 6 ans, 11 ans, ou même 13 selon les cas. Je vous aime toutes... et tous...
Merci


Idée cadeaux

Un nouveau gadget à mettre dans la hotte du père noël.

L'amour est égoïste

Beaucoup de personnes s'aiment
Ou, disent s'aimer...

Aimer quelqu'un est une chose très particulière. Près de l'autre, tu sens ton coeur qui s'emballe. Un léger sourire béat s'inscrit sur tes lèvres. Ta tête penche de façon presque imperceptible sur un côté. Tu sens ton corps plus chaud qu'à la normale. Tes pieds glissent au-dessus du sol. Et lorsqu'il est à quelques centimètres seulement, tout s'accentue et tu es porté par une force incroyable.

Tu veux tout pour l'autre. Qu'il soit épanoui. Qu'il réussisse tout dans sa vie. Que vous soyez heureux ensemble. Que tu puisses c
ombler le moindre de ses souhaits. Que toute chose autour de lui ne lui apporte que le bonheur.

Oui, tout cela, je te souhaite vraiment de le connaître.


Mais qu'en-est-il, au premier couac?


Là, tout change. Et l'amour ne te transporte plus. Mais l'amour t'appartient. L'amour appartient à celui qui "aime". Alors l'amour devient égoïste.

Il veut sortir. Mais tu veux qu'il restes avec toi. Alors il ne sors pas. Ce n'est pas pour lui: c'est pour toi.
Il veut voir des amis. Mais tu n'aimes pas
ses amis. Il ne les invite pas: c'est pour toi.
Vient le jour où il veut se séparer. Il n'arrive pl
us à vivre comme ça, il paraît. Mais tu ne veux pas. Tu cries, tu pleures, tu le supplies: tu vas être malheureux, tu n'es plus rien sans lui.
Oui, mais si son bonheur à lui est ailleurs...
Il veut faire le vide dans sa tête et laisser passer un peu de temps. Toi, tu l'appelles toutes les heures et lui envoies des textos toutes les dix minutes.
Il veut pouvoir recommencer à respirer et à s'apaiser.
En larmes, tu lui dis que tu vas en mourir. Pour qui fais-tu cela? Quel bonheur veux -tu réellement? Le sien? Le tien?
L'amour est égoïste.

Il veut partir, loin. Tu es déchiré et lui dis, souvent. Trop. Pour qui veux-tu qu'il reste? Pour qui veux-tu partir avec lui?
L'amour est égoïste.



Aimer l'autre pour lui et non pour soi est un travail très difficile. Il faut écouter. Vraiment écouter. Ce qu'il dit. Ce qu'il ne dit pas surtout. Ce qu'il veut. Ce qu'il ne veut pas. Ce dont il a envie ou non.
Sans égoïsme.




lundi 17 décembre 2007

L'influence de l'Homme dans notre monde.


Quelle est l'influence de l'Homme dans notre monde?
(en réaction à un article rédigé gayment par Anaël)

Tout dépend de ce que l'on considère comme "notre monde", de l'échelle à laquelle on regarde.


A court terme, c'est plutôt catastrophique:

il y a quotidiennement une surconsommation en tout. Les besoins annuels des Hommes et les ressources de la planète pour cela ne sont pas égaux. C'est ainsi que ces richesses naturelles sont épuisées aux trois-quarts de l'année. Le reste est une avance sur l'an suivant.
C'est bien joli, cette histoire, tu pourras me dire. Mais le problème est différent de celui de la banque. La Terre n'a pas de coffre-fort planqué en Suisse ou au Panama. Les entrailles du globe ne recèlent aucune réserve "au cas où". Il faut faire avec ce que l'on a, ici et maintenant.
Alors depuis les années 90 principalement, on entend parler de plus en plus d'économie des ressources, de réduction de la pollution.


Là, c'est pour le moyen terme:

Avec cette évolution (lente, certes. Mais évolution néanmoins) des mentalités, on commence à réduire l'augmentation de la pollution. Il faudra pouvoir arriver à la stabiliser puis à la réduire. C'est déjà le cas dans certains milieux industriels. C'est aussi à chacun d'agir dans son petit coin pour avancer dans ce sens. Tu peux déjà faire une évaluation de l'ADEME afin de quantifier ton impact (ça ne sert à rien de tricher aux réponses. Il n'y a pas de trophée à la fin. Tu es le seul juge de tes résultats).
Il y a des points très différents sur lesquels tu peux agir au quotidien: prends ton vélo ou tes pieds pour les petits trajets; choisis les produits qui viennent de France plutôt que ceux du bout du monde; mets un pull et baisse ton chauffage d'un degré... Et bien d'autres encore.


Maintenant, on peut regarder à grande échelle: au niveau d'histoire de la planète:

Tout instit qui se doit, t'a expliqué que si la Terre avait vu sa création un jour à minuit et que nous soyons pile 24 heures plus tard, alors l'Homme se serait dressé sur ses pattes arrières à 23h58 !! Comme beaucoup d'autres espèces animales, il est plus que probable qu'il ne dépassera jamais la minute, dans les mêmes proportions. Dans ce cas, pourquoi se préoccuper de ce qu'il fait? Pourquoi croire qu'il a un réel impact sur l'histoire de la planète qui nous donnera du tsunami, ouragan, éruption,... pour nettoyer tout ça et faire peau neuve. Tout les plastiques que l'Homme produit chimiquement (et qui sont si difficilement recyclables), ne proviennent toujours que de matières terrestres modifiées. La tectonique aura vite fait de tout absorber dans son magma bouillant.


La muertita

Des mois à se tourner autour



Des mois à se tourner autour
. Je fais un pas, il recule. Je laisse tomber, il avance.
Des mois à se tourner autour.

Il vient manger chez moi. Je le raccompagne et le laisse partir en me mordant les lèvres de n'avoir rien fait, rien dit.


Des mois...

Jusqu'au jour où... Nous programmons un weekend! L'idée merveilleuse de partager une chambre d'hôtel, le lit de la chambre. J'ai du mal à trouver le sommeil, les jours qui précèdent.

...à se tou
rner autour.

Et puis nous y voila, une chambre, un lit, nous deux. Et l'excitation grandissante. Je suis d'abord paralysé. Figé ne sachant ni quoi faire, ni comment faire. Il me faut mettre fin à ces mois d'attente. Je me suis fixé cette nuit comme date buttoir.

Des minutes et des heures à se tourner autour.

Lorsque le calme, le sommeil commencent à reprendre le contrôle, le corps se laisse faire et agit instinctivement. Je me tourne vers lui. Ma main
se pose au creux de sa taille .



Il ne réagit pas.



Moi, je réalise ce que je fais, et l'excitation revient plus que jamais. Alors je le caresse. Ma main glisse doucement sur son côté. J'hésite. Je frôle sa peau.

Il me laisse faire.


Je descend la main sur sa hanche. Il a les épaules larges, la taille fine. Mon corps se rapproche. Je suis contre lui. Le sexe en érection .



Il ne bouge pas.


Je l'entends respirer. Je m'entends respirer. De plus en plus fort. Je pose mes lèvres sur sa nuque. Ma bouche effleure sa peau et mime des baisers. Je suis contre lui.

Il ne dit rien.

Mon sexe est plus ferme que jamais. Ma main ne frôle plus. Elle est sur lui et apprend son corps: sa taille fine, ses épaules larges.
Puis je l'enlace. Ma main passe devant, sur son
ventre. Mon buste se colle. Je sens toute sa nuque sur mon visage collé. Je m'avance entre ses jambes.


Il se retourne.

Il me repousse.

Il me donne une bise.


Une semaine plus tard, j'ai une carte en réponse à mes actes: "Est-ce que, si on l'avait fait, on se ferait l'effet que l'on se fait chaque fois? Si on l'avait fait, je ne sais pas. Qui porte l'auréole? Qui porte les ailes? peut-être ni l'un, ni l'autre..."




Des mois à se tourner
autour.


Aujourd'hui, je crois que je continue à tourner...