lundi 31 décembre 2007

Qui blesse qui?

On dit parfois que le bonheur des uns fait le malheur des autres.
C'est une phrase qui peut s'appliquer de façon très large à beaucoup de situations.


Comme bien d'autres personnes, dans mon blog, j'écris mes pensées, mes douleurs, mes faiblesses, mes craintes plus facil
ement que mes instants de bonheur ou de joie.

La souffrance réclame d'avantage de sortir et d'être écrite. Il faut la partager pour ne plus en être accablé. Il faut s'en libérer pour la vaincre. A l'image de toute blessure, il faut la cicatriser. Le texte et l'échange en sont pour cela de bons médicaments.

Le bonheur, lui, se savoure, s'apprécie et se garde précieusement tel un joyau. On ne l'étale pas. Même en apparaissant avec un visage apaisé, on ne chante pas
sa joie à tue-tête.


Ecrire tous ses tourments est une chose, mais qui les lit?
Est-ce-que tu passes par hasard sur cette page
ou me connais-tu personnellement?

Dans le premier cas, en lisant des textes sur différents blogs, tu peux trouver des rapprochements avec ton histoire, des situations plus ou moins familières et un point de vue parfois différent qui peut t'aider à relativiser et à mieux appréhender tes propres problèmes.

Maintenant, si nous sommes déjà des a
mis, peut-être tu apparais dans mes lignes. Les journées et les humeurs de chacun n'étant ni linéaires ni emballées dans du coton rose, il est probable qu'un jour nous ayons eu un accroc, que nous nous soyons fâchés ponctuellement. Sans forcément de gravité, mais de façon blessante. Alors tu te retrouves ici, au milieu de tous ces mots et de mes maux. De cela, tu risques d'en être peiné et tu pourras prendre avec amertume ce que tu lis.


Mais alors, est-ce-que je continue à écrire ou non? Est-ce-que je dois ménager mes textes et les vider pour éviter de blesser mon entourage? A ce moment qu'est-ce-que le blog peut encore m'apporter si je ne peux plus me libérer?


En effet "le bonheur des uns fait le malheur des autres", même dans les blogs.


Pour ma part, sur cette page, je continuerai à écrire comme je l'ai fait précédemment en vidant tout ce qui me pèse sans me demander qui va lire, afin de ne pas mentir, de ne pas me mentir. Je le fais d'une manière égoïste, je le reconnais: ce blog est pour moi. Seulement. Mais j
e suis heureux de pouvoir le partager avec toi, comme avec des inconnus.

D'un autre côté si tu remarques une scène qui parle de toi dans un conflit, c'est que cette blessure m'a marqué et qu'elle n'était pas anodine à mes yeux. Alors, d'un autre point de vue, tu pourras y comprendre l'importance que tu as pour moi. Ici, je ne parle pas de mes conflits ou de mes histoires avec ceux qui m'indiffèrent. Ce sont les personnes les plus chères qui blessent le plus au moindre probl
ème et donc, qui apparaissent sur ce blog. Comme toi.

C'est donc tout autant un hommage à notre
amitié. Afin qu'elle soit libérée de ces accrocs et qu'elle dure encore.

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