lundi 30 juin 2008

Queue du matin

Ce soir-là, tu joues ta dernière. Très bien comme toujours. (vraiment)
A ma demande, je te suis pour t'accompagner jusque chez toi. Sur la route, nous discutons de banalités. Nous essayons de faire comme si rien n'avait changé. Comme si nous avions toujours été des amis et non des amants. Mais à ce moment, le jeu d'acteur est nettement moins bon....




Aujourd'hui je fais une ento
rse à ma conviction: je supprime cet article dont je n'ai laissé que le premier paragraphe.
Entorse, oui, car je m'étais déjà posé la question en décembre dernier: Qui blesse qui? Et jusqu'où puis-je aller sur mon blog? Que puis-je dire ou non des personnes qui m'entourent?

Il y a six mois, je souhaitais alors m'exprimer d'une façon totalement libre en évitant au maximum la censure. Mais ce matin, je reviens sur ma parole en effaçant les lignes de mon article...

(Désolé pour ~Nicolas~ qui se réjouissait de détails croustillants à la Lady Chaterley)




Nouveau changement: je remets mon texte en ligne. Je ne veux pas me censurer!


Ce soir-là, tu joues ta dernière. Très bien comme toujours. (vraiment)
A ma demande, je te suis pour t'accompagner jusque chez toi. Sur la route, nous discutons de banalités. Nous essayons de faire comme di rien n'avait changé. Comme si nous avions toujours été des amis et non des amants. Mais à ce moment, le jeu d'acteur est nettement moins bon.

Arrivés à ton appartement, tu n'attends pas pour te déshabiller. J'ai l'impression que tu veux sauter des chapitres. Celui où nous avons une réelle discussion. La discussion qui te met mal à l'aise à la fin. A la suite de laquelle, tu finis par être désolé et moi dégouté...
Ce soir, non. Tu t'effeuilles devant moi. Je te redécouvre. Ton corps sec. Tes muscles qui se dessinent. Ton slip qui enrobe ce sexe que j'aime tant. Je te précède pour se glisser sous la couette. Peut-être pour être certain que tu ne me laisses pas sur le canapé.

Si proche dans les draps, je me sens si loin de toi. Une nuit longue. Mais reposante en étant à nouveau à tes côtés. Je dors serein.

C'est au petit matin que je sens tes doigts effleurer les miens. J'ai l'impression de revivre le premier jour: oserons-nous nous toucher, nous approcher? Mon coeur bat. Si mes yeux sont encore clos, mon esprit est là, bien présent. Avec la plus grande douceur, d'une façon plus que naturelle, nos doigts se croisent. Ma main se serre sur la tienne. Je ne tiens pas longtemps avant de m'avancer. Mon bras se tend. Ma main vient à toi, cherche ta queue. Et la trouve. Lentement je me tourne vers toi. Puis c'est ma bouche qui la trouve et la gobe. Ma langue la sculpte. La paume de ma main vient caresser tes généreux testicules. L'autre main parcourt ton torse. La douceur de ta peau. Je peux alors goûter à ton anus. L'ouvrir du bout de la langue. Ton sexe est plus ferme que jamais. Prêt à l'explosion.


C'est alors que je te goute. Je te déguste.
Tu es bon.

La source ne devrait jamais s'arrêter.
Je remonte le long de ton corps pour prendre tes lèvres et saisir ton regard.
Tu es beau.

Plus tard, je te quitte sur un baiser d'amants.

Amants que nous ne sommes plus. Sinon ce matin-là.

4 commentaires:

[Nicolas] a dit…

C'est Lady Chaterley version gay ? j'aime beaucoup ;-)J'veux être le jardinier stp ;-)

Laul a dit…

Merci.

A chaque fois que je relis ce billet, j'ai le coeur qui se remet à battre comme si j'y étais à nouveau...

Dans un mois, mon jardinier quitte la France et me laisse seul ;-)

YANN666 a dit…

Beau récit, expérience vécue également... touchant et bien rédigé !

Laul a dit…

Merci beaucoup pour ce compliment.
Si je n'est pas su être l'amant que voulais ce garçon, je peux me consoler avec l'écriture...