Aujourd'hui je reprends doucement mes esprits pour réaliser que je suis seul.
Encore.
Seul.
Il est loin de moi.
Physiquement surtout.
Parce que dans ce qu'il me dit, il semble plus proche à ce jour que lorsqu'il vivait à côté de moi.
C'est étrange comme attitude. Mais je deviens fou dans ma prison de solitude. Il me faut voir les choses en face: je dois certainement interpréter. Sinon, cela n'a pas de sens. Même si l'idée que je lui manque me fasse rêver, je sais ne pas trop y croire.
Mais je ne suis pas l'unique solitaire.
Il y a aussi ce choupinou rencontré sur le dance-floor du Klub. Lui que je vois connaître tout le monde, s'amuser, chercher, trouver,..
Un garçon jeune mais qui semble bien mûr. Il porte aussi sa douleur, sa solitude. Lui aussi a été délaissé. Le sien aussi est parti.
Loin, aussi.
J'ignore s'il connait ma solitude. Hier j'ai découvert la sienne.
Le temps d'un trajet, nous avons unies nos solitudes afin de les oublier, de les effacer.
Pour un bref instant, je n'y ai plus pensé.
Mais elle m'a vite rattrapé.
J'imagine qu'à la suite, la sienne ne l'a pas laissé tranquille non-plus.
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