samedi 1 mars 2008

Le premier

Aujourd'hui, c'est son anniversaire.

Je me souviens toujours de ce 27 Mai.
Comme d'hier.

Certaines journées nous marquent et sont gravées dans nos têtes pour longtemps.
Peut-être pour toujours...

L'appartement était vide.
Il venait d'emménager.

Seulement une table de récupération
et deux chaises dépareillées près de la baie vitrée.

La vue sur la Garonne.
Sur le coucher du Soleil à l'ouest.

Lui, je le trouvais beau.
Avec un regard perçant.
Celui qui te met à nu et te pénètre.

Il m'a fait boire.
Je n'étais ivre que de sa vue et de ses mots.

A cette époque, nous étions habillés très large.
Je cachais, sous l'ampleur des vêtements, mon excitation.

Nous avons longuement trainé dans le salon.
Avant d'aller dans sa chambre.

Un lit une place trônait
à côté de quelques cartons et fringues.

Délicatement,
Doucement,
Il me caressait.
La main.
Le bras.

La nervosité me faisait parler.
De tout, de rien.
Mais beaucoup.
Trop.

Il embrassa ma main.
J'eus un mouvement de recul.

Il patienta,
Et recommença à caresser ma main.

Mon coeur battait comme jamais.
Je ne comprenais rien à la situation.

Il se mit dans les draps.
M'y invita.

J'y suis rentré.
Habillé.

Ses caresses.
Mes paroles pour me noyer.

Il m'a déshabillé.
Doucement.
Comme si j'étais de verre.

Ses caresses ont parcouru mon corps.
Ses baisers sont venus alors.
Sur le bras.
Sur le torse.

J'ai fini par me taire.
Et par le laissé m'embrasser.

Une fois
Un peu.

Puis longuement.
Et intensément.

Tout tapait dans mon esprit.
Tous mes acquis se cognaient à la réalité qui les brisait.

Je l'ai enlacé.
Et suis resté dans son lit.

Nous avons peu dormi.
Par intermittences.
Alternées de fusion.

Cela à duré.
Jusqu'au début de l'après-midi du lendemain.

Je n'ai jamais eu autant mal au sexe que ce jour-là.


Aujourd'hui, tu as 38 ans.
Merci à toi.
Tu m'a fait rêver pendant tant d'années.
Je me suis senti fort à tes côtés.
J'ai appris à profiter.
A prévoir l'imprévu.

Merci...

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